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Les hérauts ont désormais codifié la composition des écus. Mais ils ne s'ar-rêtent pas là. Ils vont également développer un langage possédant sa propre syntaxe et sa propre terminologie. Au début du XIIe siècle, la langue qu'ils utilisent n'est guère différente du langage vernaculaire. Pourtant, peu à peu, elle va évoluer jusqu'à devenir un véritable code dont seuls les initiés possèdent la clef. Les hérauts, qui ont acquis un statut important grâce au succès des armoiries, se rendent ainsi indispensables par leurs connaissances. Fait no-table : l'héraldique s'est toujours passée du latin ... et de l'Église.

 

On appelle blasonnement la description d'un écu en langue héraldique. Décrire un écu se dit blasonner.

L'écu ci-contre se blasonne :

"D'argent au lion rampant de gueules armé, couronné et lampassé d'azur, la queue fourchée passée en sautoir."

Le blasonnement permet de redessiner n'importe quel écu.

 

Au XIIIe siècle, l'héraldique gagne peu à peu toutes les couches de la société, des ecclésiastiques aux paysans (par le biais du sceau), en passant par les femmes et les bourgeois, si bien que sur l'ensemble des armoiries recensées, seul un tiers sont des armoiries nobles.

À la Renaissance, l'héraldique déserte les champs de bataille mais envahit l'architecture et les objets de la vie quotidienne. Les armoiries servent alors de marques de propriété et, par leur caractère héréditaire, de prestige.

Aux XVIIe et XVIIIe siècles, la langue héraldique devient pesamment précieuse et s'encombre d'une foule de termes inutiles. Le XIXe siècle voit le triomphe de la théorie sur la pratique. Les auteurs de manuels se gargarisent de termes et d'expressions alambiquées, à cent lieues de l'héraldique réelle. Pendant la première moitié du XXe siècle, la plupart des ouvrages ne font que reprendre les erreurs et les inventions des précédents.

 

Avant d'aller plus loin, il nous faut revenir sur un évé-nement majeur du XVIIIe siècle, qui conditionne encore aujourd'hui notre perception de l'héraldique : la Révolution française.

Pour mettre la noblesse et la féodalité à genoux, les ré-volutionnaires cherchent des symboles à abattre. Ils n'iront pas chercher bien loin, les armoiries sont partout sur les monuments : châteaux, églises, demeures...

Des centaines de monuments français sont ainsi sac-cagés et détruits. Parfois, découragés par la robu-stesse des édifices, les révolutionnaires se contentent de marteler les armoiries figurant sur les linteaux de portes et de décapiter les statues d'ornement.

Depuis cette époque, la plupart des Français associent les armoiries à la noblesse. Les pays qui ont échappé aux affres de la révolution ne font pas cette erreur. En Suisse, en Irlande ou encore en Écosse, l'héraldique est toujours restée vivante et son histoire est ininterrompue depuis le Moyen Âge.

Pourtant, si la Révolution a fait un tort considérable à l'héraldique, elle n'a pas signé son arrêt de mort. Quelques années seulement plus tard, un certain Napoléon Bonaparte remettait l'héraldique au goût du jour. Au XIXe siècle, on observa un regain d'intérêt pour ces emblèmes obscurs des temps jadis. À la fin du XIXe s. et au début du XXe, elle fut une source d'inspiration récurrente pour de nombreuses entreprises à la recherche d'un logo.

Peugeot, dont les premières usines étaient situées en Franche-Comté, reprend ainsi le lion des armoiries de Franche-Comté. Renaut choisit le macle (losange percé), Citroën les chevrons, BMW un écartelé aux couleurs de la Bavière (bleu et blanc), Ferrari le cheval cabré de la ville de Stuttgart, Saab le griffon de Scanie, Porsche les armes des comtes de Wurttemberg, etc.

De nombreux fabricants autres qu'automobiles ont saisi tout le potentiel de ces symboles d'histoire, de tradition et de grandeur du passé.

Ainsi, le léopard normand (héritage des anglais) sert de décor à d'innombrables boîtes de camembert ...

 

Au cours du XXe siècle, de nombreuses communes créent leurs propres armoiries, parfois fantaisistes, et les font appa-raître sur leurs documents officiels, véhicules, panneaux indicateurs, etc. Les villes qui en possédaient déjà les ont quelque-fois mises au goût du jour en les stylisant avec plus ou moins de succès. Les logos des villes de Paris, de Lyon et de Lille sont de ces armoiries stylisées, respectueuses de la tradition et néanmoins résolument modernes.

Partie 2 : Le bestiaire de l'héraldique
Partie 3 : Liens & bibliographie
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