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La section héraldique
est divisée en trois parties :
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L'héraldique
hier et aujourd'hui
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Le
bestiaire de l'héraldique
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Liens
et bibliographie héraldiques
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1
- L'héraldique hier et aujourd'hui
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L'héraldique
est la science des armoiries.
Le
terme "héraldique" est un adjectif jusqu'au
XIXe siècle. Il est formé sur le substantif "héraut",
lui-même dérivé du germanique "hariwald",
qui signifie messager. Au XIXe s., "héraldique"
devient également un substantif.
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L'héraldique
apparait au début du XIIe siècle sur les champs
de bataille. À cette époque, l'identification des
combattants est rendue malaisée par deux choses : 1 - l'uniformisation
des équipements militaires des armées occidentales
(toutes portent les mêmes cottes de mailles, les mêmes
boucliers); 2 - l'évolution de la forme du casque : à
partir de cette époque, le casque commence à envelopper
le visage du combattant, masquant ainsi ses traits et par là-même
son identité (le casque est alors appelé "heaume"). |
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Le
plus naturellement du monde, les combattants vont alors peindre
sur la vaste surface de leur bouclier des motifs aisément
reconnaissables, régis par des codes. Les premières
figures ainsi dessinées furent des figures géométriques
simples, des croix par exemple, et des animaux stylisés.
Grâce
à la vogue grandissante des tournois, véritables
phénomènes de société, l'héraldique
allait envahir la vie médiévale. Dans les lices,
hauts lieux de l'esbroufe féodale, les jouteurs rivalisent
en effet d'ingéniosité pour en mettre plein la
vue à l'adversaire comme au public. Ils créent
sans cesse de nouvelles figures, animales, végétales
ou géométriques, parfois farfelues. Les hérauts,
dont la tâche consiste à annoncer les combattants
et à commenter les affrontements, ne l'entendent pas
de cette oreille : ils sont perdus au milieu de toutes ces figures
anarchiques et bariolées. Ils répertorient donc
consciencieusement les figures utilisées et fixent quelques
règles impératives et néanmoins saines
que les chevaliers devront respecter. La première de
ces règles limite le nombre de couleurs utilisables à
7. Le nom de ces couleurs n'a guère changé depuis
le Moyen Âge : gueules (rouge), sable (noir), argent (blanc),
or (jaune), sinople (vert), azur (bleu), pourpre (violet). La
deuxième de ces règles limite les combinaisons
de couleurs. Une figure rouge, noire, verte, bleue ou violette
ne peut être posée que sur un fond blanc ou jaune.
À l'inverse, une figure blanche ou jaune ne peut être
posée que sur un fond rouge, noir, vert, bleu ou violet.
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Ex.
: Ce lion blanc sur fond bleu n'aurait pas pu être posé
sur un fond jaune. Par contre, il aurait pu être posé
sur un fond rouge, noir, vert ou violet.
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Assez
étrangement, cette règle impérative a toujours
et partout été respectée. Néanmoins, les
chevaliers ont eu l'idée de se créer une "soupape"
sous la forme de cimiers. Les cimiers sont des figures de bois, de
cuir bouilli et de plumes, que les tournoyeurs plaçaient au
sommet de leur casque. Ces fragiles assemblages leur permirent de
laisser libre cours à une imagination parfois débridée,
en étant libres de toute contrainte. Ci-dessous à gauche,
un exemple :
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